jeudi 7 mai 2020






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Imitation


Poèmes, Edgar Allan POE

Une vague obscure, insondable,
D'orgueil interminable.
Un mystère, et un rêve,
Semblerait être ma jeunesse.
Je dis que ce rêve était chargé
D'une farouche pensée éveillée,
Pensée d'êtres qui ont été,
Et que mon esprit n' a pas vus.
Que ne les ai-je me croiser,
L’œil plein de rêve!
Que personne sur la terre n'hérite
De cette vision de mon esprit;
Ces pensées, je voudrais les maîtriser
Comme un charme sur son âme
Car cet espoir étincelant, en fin,
Et ces temps légers ont passé,
Et mon repos en ce monde s'est enfui
Avec un soupir au moment où il disparait;
Je ne m'en soucie pas, quand même il périrait
Avec une pensée qu'alors je chérissais. 






Stances

La journée la plus heureuse, l'heure la plus heureuse,
Mon cœur atteint et fané la connue.
Le plus haut espoir d'orgueil et de force,
 je sens qu'il est passé .
De forces ! dis-je ? oui ! je me le figure.
Mais il y a longtemps que c'est évanoui, hélas !
Les visions de la jeunesse ont été, qu'elles fuient.
Orgueil, qu'ai-je maintenant à faire avec toi !
Un autre front peut bien hériter du poison
que tu m'as versé : sois tranquille, mon esprit.
Le jour le plus heureux, l'heure la plus heureuse
Que verront mes yeux, sont vus déjà.
Le regard le plus brillant vers 
l'orgueil et la puissance, Je le sens, il a eu lieu:
Mais que cet espoir d’orgueil et de forces
S'offrit maintenant avec la peine alors sentie;
Cette heure très brillante, je voudrais la revivre.
A son aille s'alliait de l'ombre et,
Quand elle a volé, tomba une essence, puissante
Pour détruire un âme qui la savait.






Edgar Allan Poe  








 Illustration

J.C Riera Carrosi Colombani.